Jean-Christophe Réhel en prestation
Jean-Christophe Réhel en prestation

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Le 7 décembre dernier, plusieurs curieux ont vécu une expérience de médiation culturelle inédite à la Maison de la littérature. En effet, La Nuit rêvée a permis de goûter à des mises en lecture aux formats variés, inattendus et parfois troublants.

L’événement a battu son plein de 21 h à 3 h du matin, un horaire inhabituel pour des activités littéraires, un peu à l’image de ce qui se fait durant la Nuit de la lecture dont la quatrième édition se déroulera le 18 janvier 2020 à l’échelle mondiale.

En tout, ce sont huit stations littéraires qui ont été mises en scène avec la participation de Guylaine Peticlerc. Parmi les autrices et auteurs invités, nous retrouvions Caroline Allard, Gaïa Cherrat, Jean-Christophe Réhel, Alice Guéricolas-Gagné, Audrée Wilhelmy, Christiane Vadnais et l’illustratrice Annie Carbo.

 

La Nuit rêvée – déroulement

Les personnes présentes pouvaient butiner entre les huit stations mises en place pour l’occasion. La majorité des stations étaient animées par un ou des artistes invités, mis à part la station sieste littéraire où les participants pouvaient se brancher sur des livres audio pour relaxer dans un environnement spécialement amémagé avec coussins, bean bags et chaises berçantes.

Les stations animées proposaient des séances de quinze minutes, laissant le public découvrir la mise en lecture des œuvres déjà publiées des autrices et des auteurs, ou encore des créations inédites spécialement écrites pour l’occasion.

Projection du film Cabinet du Docteur Caligari avec l’humour de Caroline Allard

Le studio de création prenait les allures de cinéma d’époque pour accueillir la projection du classique Cabinet du Docteur Caligari, film de l’époque du cinéma muet. L’autrice Caroline Allard (Les chroniques d’une mère indigne, Septentrion) s’est permis de créer une trame narrative originale pour l’occasion. Expérience bien sympathique et empreinte de nostalgie où les films en noir et blanc étaient encore une curieuse nouveauté dans l’expression artistique du 20e siècle.

 

Lecture des Mille et une nuits par Gaïa Cherrat

Dans une mise en scène minimaliste rappelant pourtant l’extrême orient, Gaïa Cherrat, telle Shéhérazade, a lu des contes populaires d’origine arabe, persane et indienne issus des Mille et une nuits.  Ces contes rappelaient nos soirées de lecture d’enfance avec une touche sensuelle et magique.

Chiller avec Jean-Christophe Réhel

Le poète Jean-Christophe Réhel (Ce qu’on respire sur Tatouine, 2018, Del Busso) se prêtait au jeu de la mise en lecture de quelques extraits de ses recueils de poésie ou de romans. il en résultait un moment intimiste riche de sa prise de parole littéraire où le personnage rejoint l’auteur.

Théâtre d’ombres littéraires avec Alice Guéricolas-Gagné

L’autrice Alice Guéricolas-Gagné (Saint-Jambe, 2018, VLB) et sa complice Mélina Kerhoas présentaient un carnet de voyage lyrique et coloré avec un dispositif inventif qui permettait la création d’une saynète décalée et amusante à la fois, car le public était à même de voir les artifices mis en place pour créer les décors issus du rétroprojecteur.

Une plongée dans l’univers d’Audrée Wilhelmy

En compagnie de Jean-François Caron (De bois debout, 2017, La Peuplade), Audrée Wilhelmy a entraîné les spectatrices et spectateurs dans un extrait de son opus Oss (2011, Leméac). À travers son récit descriptif mélangé à une voix narrative, nous avons été happés par un étrange mélange de manipulation et de violence, nous laissant en plein questionnement sur les notions de consentement et de la situation de pouvoir concédée dans les relations. Quelques minutes déstabilisantes. On en aurait pris plus. Il s’agissait d’un atelier en travail, ou les deux artistes travaillaient à mettre en lecture l’entièreté du récit de Oss. Poignant. Troublant…

Capture de rêves avec Annie Carbo

L’illustratrice Annie Carbo était au service de ses visions oniriques et de celles du public en créant en temps réel des illustrations qui fixaient l’imaginaire. Ce type d’art visuel performatif me saisit toujours par la rapidité d’exécution et la finesse du résultat. Chapeau!

Spiritisme littéraire avec Christiane Vadnais

L’autrice Christiane Vadnais (Faunes, 2018, Alto) mettait ses dons de médium à l’épreuve en proposant des rencontres avec des entités qui auraient vécu des moments tragiques dans les bibliothèques. Sa radio syntonisait des ondes qui nous connectaient directement avec des personnages d’outre-tombe. Leur histoire était ainsi dévoilée, sous l’oreille attentive de l’auditoire qui avait préalablement pris connaissance de la mise en scène propice à ce moment divinatoire.

Impressions sur la Nuit rêvée

La Nuit rêvée a connu un bon succès selon moi. Parfois, certaines stations étaient à pleine capacité, ce qui laissait libre cours à des moments de bouquinage ou de discussions entre les participants qui devaient attendre que des places se libèrent avant de pouvoir assister aux prestations.

Depuis sa création, la Maison de la littérature sait nous faire découvrir la littérature et ses espaces avec une approche innovante et enrichissante en nous faisant sortir des livres et en désacralisant la traditionnelle bibliothèque. Ces moments de rencontres sont riches et permettent de rendre une fois de plus la lecture comme un loisir agréable et à la portée de tous et de toutes, et où il y en a pour tous les goûts, même pour les oiseaux de nuit!

Et pour ces derniers qui préfèrent les soirées et les nuits littéraires qu’aux matinées, mettez la Nuit des idées à votre agenda le jeudi 20 janvier 2020!

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