Le baryton Hugo Laporte

En ce mercredi soir du 8 janvier, la première de la version chantée du fantôme de l’Opéra a remporté un vif succès auprès d’un public très réceptif et attentif à tous ces rebondissements de ce grand spectacle enlevant.

Le baryton Hugo Laporte

Cette version chantée n’a rien à envier à une production avec grands décors car la mise en scène de Étienne Cousineau est d’un intérêt et d’une efficacité remarquable. Ce dernier fait montre d’un talent et d’une grande habileté.

Tiré d’un roman de l’auteur français Gaston Leroux, Le Fantôme de l’Opéra nous situe en 1881 dans le Paris mythique de la Belle Époque au sein du fameux Opéra de Paris. En ses souterrains un mystérieux fantôme mène sa vie étrange et solitaire. Craint par tous mais s’imposant à tous, cet individu cache son visage déformé derrière un masque. Or le fantôme s’éprend d’une chanteuse, Christine dont il devient profondément amoureux. D’ailleurs, le fantôme aide cette dernière à devenir une vedette de l’Opéra de Paris. Or Christine est déjà en relation avec Raoul, un jeune aristocrate. Va s’en suivre une rivalité entre ces deux prétendants auprès de Christine qui est fascinée, entre autres, par le charme et l’ascendant particulier du fantôme.

Le déroulement de l’intrigue est bien mené sur plus de deux heures et trente minutes avec un entracte. En première partie, il y aura des moments bien sympathiques, plein d’humour, rendus par Frédérike Bédard dans le rôle de Carlotta. La seconde partie du spectacle est plus touchante et émouvante.

Au plan scénique, l’utilisation d’un escalier de cinq marches tout au long de la scène permet visuellement de bien voir et apprécier les prestations des 20 chanteurs et chanteuses. Soulignons la grande beauté des costumes, créations de Sylvain Genois. D’ailleurs, au début de la seconde partie du spectacle, dans le tableau Mascarade, on est ébloui par la magnificence des costumes et par la chorégraphie utilisée. De plus, il ne faut pas oublier la présence d’un immense lustre qui surplombe la scène. On a su lui donner une ampleur dramatique suprenante, à découvrir.

La soprano Anne-Marie Suire

Au plan musical, les voix de tous ces artistes sont de très haut niveau sans exception. Également, leur jeu scénique, leurs déplacements tout au long de la soirée sont bien étudiés et parfaitement adéquats. Les protagonistes qui se démarquent le plus sont les deux prétendants de Christine et cette dernière. Celle-ci incarnée par la soprano Anne-Marie Suire nous émeut par son jeu et sa voix magnifique au grand registre. Raoul joué par Michaël Girard est bien campé, une très belle voix. Quant au rôle du Fantôme par Hugo Laporte, c’est magistral tant pour son jeu que pour sa prestation musicale. Dans des moments d’intimité ou de grands drames, il nous impressionne. Un timbre magnifique et riche. Un choix qui s’avère idéal pour un rôle si exigeant.

Toujours au plan musical, il faut souligner et féliciter les quarante musiciens de cet orchestre qui appuient solidement les chanteurs. Ils sont dirigés de main de maître par un chef de réputation, Dany Wiseman.

Le Fantôme de l’Opéra constitue un spectacle musical marquant de très haut niveau qui peut plaire à un large public de tous les âges. C’est réussi en tous ses éléments. À voir !

Le Fantôme de l’Opéra est au Théâtre Saint-Denis de Montréal jusqu’au 12 janvier et du 23 au 26 janvier. Il est aussi  présenté au Grand Théâtre de Québec du 17 au 19 janvier.

Crédits-photos : Courtoisie

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